Coqueluche: Santé publique France réalerte.
L’établissement avait déjà alerté en avril mais 2024 semble réellement être l’année de la coqueluche. Dans son dernier point il décrit une circulation très active de la bactérie sur les premiers mois de l'année, des clusters en collectivités ou familiaux avec une majorité de cas qui n’étaient pas à jour de leur vaccination et une augmentation importante des nombres de passages aux urgences, d’hospitalisations après passage aux urgences et d’actes SOS médecins. La progression n’est pas exclusive à la France mais les données issues du dispositif 3labos, du CNR, du réseau Sentinelles, issues d’une grande partie du réseau SOS Médecins, d’une grande partie des services d’urgence situés sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin, du réseau RENACOQ et du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès poussent le Haut Conseil de Santé publique pour ce «nouveau cycle» (la maladie qui reviendrait tous les 3 à 5 ans n’était pas revenu ainsi en France depuis un cycle en 2017-2018 du fait du Covid):
- pour la protection des personnes à haut risque de forme grave - soit l’ensemble des nourrissons de moins de 6 mois et ceux·lles âgé·e·s de 6 à 11 mois incomplètement vacciné·e·s - à recommander pour eux·lles et leurs contacts proches (au domicile mais aussi en dehors comme en milieu professionnel) à mettre à jour leur vaccination contre la coqueluche selon le calendrier des vaccinations, à diagnostiquer et traiter précocement les éventuels cas
- à recommander aux personnes symptomatiques de strictement respecter les mesures d’hygiène s’appliquant aux infections respiratoires aiguë et d’inciter leurs éventuels contacts à procéder à une antibioprophylaxie et
- pour la protection des nouveaux·lles né·e·s et des jeunes nourrissons, celle-ci reposant sur l’immunisation passive induite par la vaccination de la future mère au cours de sa grossesse (passage transplacentaire des anticorps), à recommander ladite vaccinnation en privilégiant la période allant du 5ème au 8ème mois, et ceci à chaque grossesse.
Dans les départements d’outre-mer, une hausse forte de certaines données (les passages aux urgences doublés) semble relativisable du fait du peu de cas jusqu’ici recensés.