KASPR: trop de données = condamné.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), en coopération avec tous ses homologues européens, suite à plusieurs plaintes de personnes démarchées, pour son extension (payante, pour le navigateur Chrome et qui permettrait à ses client·e·s d’obtenir les coordonnées professionnelles de personnes dont i·e·l·le·s visitent le profil sur le réseau social LinkedIn) et sa liée base de données qui contiendrait près de 160 millions de contacts, parce qu’elle aurait collecté les coordonnés des utilisateur·rice·s qui limitaient l’accès auxdites coordonnées à leurs contacts sur le réseau social et aux contacts de leurs contacts, parce qu’elle aurait conservé les données des personnes ayant accepté que leurs données soient visibles de tous puis ayant fait sur leur profil une modification autre (changement de poste ou d’employeur·se) pendant plus 5 ans (5 ans + le temps passé avant la précité modification), parce qu’elle n’aurait informé les utilisateur·rice·s de LinkedIn que leurs données personnelles auraient été collectées que 4 ans après la mise en œuvre de l’extension (en 2022) et par un courriel qui aurait été rédigé en anglais (qui aurait renvoyé, certes, vers un lien permettant de s’opposer au traitement mais dont le choix de langue est considéré par la CNIL comme ne permettant pas une information transparente et compréhensible), parce qu’elle n’aurait pas préciser la source des données collectées aux personnes démarchées l’ayant contactée même lorsqu’elle aurait eu connaissance d’une partie des sources qui auraient alimenté sa base de données, a:
  • sommé KASPR d’avant le 18 juin 2025:
    • «cesser de collecter les données des personnes ayant choisi de limiter la visibilité de leurs coordonnées et de supprimer les données collectées de cette manière [ou, à] défaut, en cas d’impossibilité de distinguer les données dont la visibilité a été limitée […] - dans un délai de 3 mois – [d’]informer les personnes concernées du traitement de leurs données et de la possibilité de s’y s’opposer, et de n’utiliser leurs données que dans ce but»,
    • «cesser le renouvellement automatique de la conservation des données personnelles des personnes cibles»,
    • «informer les personnes dont les données sont collectées dans une langue qu’i·e·l·le·s maîtrisent» et
    • «faire suite aux demandes de droit d’accès des personnes en leur donnant toutes les informations dont elle dispose sur les sources de collecte des données» et
  • prononcé une amende, contre KASPR, de 240 000 euros.

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